Le monde de Pixi

L'Histoire de Pixi

L’univers de Pixi : La Magie des Figurines
L’aventure de Pixi est bien plus qu’une simple entreprise de fabrication de figurines en métal. C’est une véritable odyssée dans l’univers de l’imaginaire et de la finesse artisanale. Alexis Poliakoff et Philippe-Antoine Guénard, les fondateurs, ont su allier leur passion pour le monde de l’enfance à leur expertise artistique pour créer des pièces uniques, imprégnées de magie et de nostalgie.

Chaque figurine Pixi résulte d’un processus méticuleux où la précision artisanale se mêle à la créativité. Les héros de bandes dessinées prennent vie à travers le métal, capturant l’essence de chaque personnage avec une fidélité étonnante. Mais Pixi ne se limite pas aux figures emblématiques de la bande dessinée ; l’entreprise rend également hommage aux figures ordinaires du quotidien, telles que le boulanger, l’épicier ou le libraire, insufflant de la poésie dans les scènes les plus banales.

L’univers de Pixi témoigne de la diversité et de la richesse de la culture populaire et folklorique. Chaque figurine, soigneusement conçue et peinte à la main, est une célébration de l’art et de l’artisanat français. Les collectionneurs et les amateurs d’art peuvent y retrouver non seulement des personnages aimés, mais aussi des scènes capturant l’essence de diverses époques et styles. En outre, Pixi a su évoluer avec son temps, embrassant de nouveaux thèmes et s’adaptant aux tendances actuelles tout en restant fidèle à ses racines traditionnelles. La marque a ainsi établi une norme élevée dans le monde des figurines de collection, devenant un symbole de qualité et d’authenticité.

Les créations de Pixi transcendent le simple statut d’objets de collection pour devenir de véritables porteurs d’émotions et de récits. Chaque figurine, minutieusement conçue, est un concentré d’histoires et de souvenirs, éveillant chez les collectionneurs et les admirateurs des sentiments profonds et variés. Plus qu’une simple représentation fidèle de personnages ou de scènes, elles sont chargées de significations et d’histoires personnelles. Elles forment un lien tangible entre le passé et le présent, connectant les générations à travers le temps. Elles rappellent aux adultes leurs souvenirs d’enfance tout en captivant les jeunes amateurs, créant ainsi une communauté diversifiée et passionnée.

La réussite de Pixi repose sur sa capacité à instaurer une relation privilégiée avec ses collectionneurs. La marque ne se contente pas de vendre des figurines : elle invite chacun à entrer dans un monde où chaque pièce a une histoire à raconter, et où chacun peut y trouver un écho de ses propres expériences et rêves. Ce dialogue constant entre Pixi et ses admirateurs contribue à la création d’une expérience riche et immersive.

Pixi est bien plus qu’un fabricant de figurines. C’est un créateur d’univers, un pont entre la réalité et l’imagination, où l’art rencontre la mémoire et l’inventivité. Les figurines de Pixi sont autant d’invitations à explorer des mondes réconfortants et familiers qu’à découvrir de nouveaux horizons de créativité et d’expression artistique. Chaque pièce est un trésor d’art et d’histoire, un petit fragment de magie capable de toucher le cœur et l’esprit de ceux qui les chérissent.

Philippe-Antoine Guénard, passionné et curateur de trésors
Philippe-Antoine Guénard a grandi dans un univers partagé, naviguant entre le charme intellectuel de la rive gauche parisienne, où vivaient sa mère, Marie-Hélène, et son mari Alexis Poliakoff, et l’élégance traditionnelle de la rive droite, dans la demeure de ses grands-parents, Pierre et Marie-Josephe Guénard. Cette double vie lui a offert un regard unique sur le monde, mêlant valeurs bourgeoises classiques et esprit ouvert, tourné vers l’art. Les jeudis après-midi et certains week-ends passés rue de Seine étaient pour lui de véritables immersions dans un environnement artistique foisonnant. Philippe-Antoine considérait cette coexistence de mondes comme essentielle à son éducation : « Les guichets du Louvre représentaient une porte entre deux univers », aimait-il à dire.

L’appartement familial de la rive gauche, avec ses murs tapissés de toiles d’exception et son mobilier d’époque, faisait figure de cabinet de curiosités. Lors de repas animés, le jeune Philippe-Antoine puisait dans les discussions érudites entre artistes, collectionneurs et conservateurs de musées, nourrissant son intérêt pour la collecte d’objets d’art et d’histoire.

À l’âge de quinze ans, Philippe-Antoine commence sa première collection : des images d’Épinal anciennes, trésors dénichés dans une librairie parisienne d’antiquités. Il revend ensuite une partie de ses trouvailles aux bouquinistes du quai Saint-Michel pour financer sa passion grandissante pour les estampes, en particulier celles du sculpteur Auguste Rodin. Au fil du temps, sa collection s’est enrichie de pièces toujours plus rares : montres anciennes, orfèvrerie raffinée, boîtes en papier mâché réalisées selon la technique de l’école Rokiskino.

L’un de ses plus précieux souvenirs est un bristol trouvé au fond d’une boîte, sur lequel une princesse russe exprimait, en français, sa gratitude à un admirateur inconnu. Ce simple morceau de papier, chargé d’histoire et d’émotions, illustre pour Philippe-Antoine l’essence même de sa démarche : rechercher des objets ayant une âme, une histoire à raconter. Chaque objet, chaque collection, naît d’une rencontre, d’un récit, d’un coup de cœur, tissant un maillage d’anecdotes et de souvenirs à travers ses trésors.

Alexis Poliakoff et le monde enchanté des miniatures
Né d’un père russe et d’une mère irlandaise, Alexis Poliakoff incarne l’union de deux cultures riches, le destinant dès l’enfance à un parcours hors du commun. Curieux et imaginatif, il cachait sous son lit, dans une vieille valise, ses trésors littéraires : L’Île au trésor, les récits épiques de Buffalo Bill et le camp de Sitting Bull, ou encore les aventures captivantes de Tintin. Dans une famille où la simplicité et la créativité l’emportaient sur les jouets manufacturés, Alexis, poussé par son ingéniosité, fabriquait lui-même ses jouets. Il doit cette dextérité, en grande partie, à l’influence de son père, Serge Poliakoff, un peintre renommé dont la passion artistique se transmet à son fils.

Dans l’atelier familial, Alexis apprend l’art de la création, façonnant à la main de petits personnages en pâte à modeler. À la recherche d’une matière plus durable, il se tourne ensuite, sous les conseils de céramistes et de sculpteurs proches de la famille, vers la terre cuite. À seulement neuf ans, il remporte un prestigieux concours de modelage organisé par Le Figaro, avec une reproduction détaillée de la place de la Concorde, un exploit remarqué par Alain Saint-Ogan, créateur de Zig et Puce.

Toutefois, la sculpture n’est qu’un volet de sa créativité. Fasciné par le cinéma, Alexis apprend son métier auprès de Godard, Chabrol, Rivette et Tavernier. Il s’initie à la réalisation de films d’animation, composant des histoires envoûtantes avec ses figurines. Mais, après le décès de son père en 1969, il s’éloigne du septième art pour se consacrer pleinement à la sauvegarde de l’héritage familial. Les œuvres de Serge Poliakoff, véritable trésor culturel, deviennent alors son principal engagement, et il cultive en parallèle sa propre identité d’artiste, faisant naître un univers où chaque miniature ouvre la porte à une nouvelle réalité, riche en histoires et en personnages divers.

Les débuts de Pixi
L’aventure de Pixi prend forme avec une ambition d’abord modeste : Alexis Poliakoff et Philippe-Antoine Guénard, inspirés par les traditionnels soldats de plomb, rêvent de recréer l’univers enchanté de l’enfance. Ils se lancent dans la création de nouveaux personnages, qu’ils envisagent comme de véritables icônes. Très vite, l’intérêt grandissant des collectionneurs les incite à explorer un domaine plus vaste : celui de la bande dessinée. Cette transition vers l’univers coloré de la BD marque un tournant majeur dans l’histoire de Pixi. Les personnages emblématiques créés par des légendes telles que Franquin, Hergé, Uderzo et Goscinny prennent alors forme sous un aspect métallique, transcendant leur existence bidimensionnelle sur papier. Ce passage transforme Pixi, jusque-là petite entreprise familiale, en une marque reconnue sur le plan national, dont la notoriété dépasse rapidement ses origines modestes.

L’émergence d’un rêve familial
À vingt ans, tandis qu’il étudie le commerce international, Philippe-Antoine Guénard éprouve un profond ennui. Un soir, en fouillant le bureau d’Alexis Poliakoff, il découvre deux miniatures surprenantes, soigneusement rangées dans de simples boîtes. L’une est une reproduction méticuleuse d’un atelier d’artiste, en hommage à Serge Poliakoff ; l’autre, baptisée « Vanille Malilé », évoque une épicerie fine Belle Époque et fait référence au domaine d’expertise de son beau-père, Pierre Guénard, dans l’industrie agro-alimentaire (spécialisée dans la vanille). Philippe-Antoine a alors une révélation : faire connaître les merveilles d’Alexis et bâtir une entreprise autour de ces univers miniatures. Trois décennies plus tard, cette intuition se révèlera être un authentique coup de génie.

Pierre Guénard apporte le soutien financier indispensable. Philippe-Antoine, porté par son énergie et sa détermination, défend et promeut le projet. Alexis, de son côté, s’isole dans son atelier pour insuffler vie et caractère à de nouvelles créations destinées aux boutiques et aux intérieurs privés. Ensemble, ils jettent en 1982 les bases de Pixi, sans soupçonner l’essor considérable qui les attend. De cette aventure commune naîtra, avec le temps, une institution aimée et reconnue.

« J’aurais pu choisir bien d’autres routes », confie Philippe-Antoine, évoquant des perspectives de carrière comme éditeur, épicier, galeriste, antiquaire, voire propriétaire de supermarché ou de plantations de vanille, d’ylang-ylang ou de cacao à Madagascar. Pourtant, un autre destin l’appelait : imaginer, avec Alexis, un univers singulier, mêlant enchantement et sens profond, où chaque figurine raconte une histoire et suscite l’émotion. Ainsi naîtra un langage artistique novateur, dans lequel chaque pièce résonne comme l’écho d’une époque, d’un rêve ou d’un instant suspendu dans le temps.

Réinvention et expansion : l’essor de la pixilation
Le choix du nom est une étape cruciale lors de la création d’une entreprise. Au départ, Alexis Poliakoff envisageait « Roger-Roger », en hommage au chien de ses rêves : un compagnon imaginaire censé incarner l’esprit et l’énergie de ses créations. Même si ce nom n’a pas été retenu, ce chien rêvé devient tout de même l’emblème de la marque : un bull terrier blanc audacieux, avec une tache noire autour de l’œil et une expression espiègle. Il figure dans le logo, aux côtés des soldats de plomb et d’un cube, symboles de l’inspiration première d’Alexis et de la magie de l’enfance.

Finalement, c’est la combinaison des lettres grecques PI et XI, pour Pierre Guénard et Alexis Poliakoff, qui l’emporte : « Pixi » est bref, joyeux et facile à retenir. Sur le plan phonétique, il évoque la pixilation, une technique d’animation chère à Alexis dans ses premières explorations cinématographiques, reliant ainsi ses racines artistiques à l’avenir prometteur de la jeune entreprise.

Le décollage d’une vision artistique
En s’inspirant des dimensions traditionnelles des soldats de plomb (5 à 6 cm), Alexis Poliakoff crée en 1983 sa première série de pixis, invitant les collectionneurs à un voyage dans la Belle Époque, où grâce et élégance rythmaient la vie quotidienne. Chaque pièce est conçue comme un clin d’œil à un passé réinventé, offrant un caractère et une histoire propres.

L’accueil du public, d’abord réservé, ne décourage pas l’équipe. Marie-Victoire Poliakoff, la fille d’Alexis, joue un rôle décisif : armée d’un pinceau fin, elle donne des couleurs et une âme à d’innombrables figurines, notamment à la célèbre figurine « au ballon rouge ». « Il m’est toujours difficile de choisir mes préférées, confie-t-elle. Peut-être celles de la première heure, car mon père y a insufflé tant d’émotion et de finesse. »

Pour accroître la notoriété de Pixi, Philippe-Antoine Guénard s’emploie à présenter ces créations dans divers salons du jouet, du cadeau et du design, tissant progressivement un réseau de distribution. En 1984, la première boutique Pixi ouvre ses portes dans le quartier artistique de la rue de Seine à Paris, devenant un lieu incontournable pour les amateurs d’art et de miniatures. Dès l’année suivante, Pixi innove encore en lançant des séries inspirées des années cinquante, du sport, du théâtre et de l’opéra, consolidant son statut de précurseur dans le domaine de la figurine artistique.

Fidélité aux racines artisanales
Malgré l’essor de Pixi et la reconnaissance grandissante de la marque, son essence demeure résolument artisanale. Dans des ateliers en Normandie, des artisans vêtus de blouses rouges élaborent les pièces d’Alexis Poliakoff, étape après étape, selon un savoir-faire rigoureux. Une fois achevées, ces figurines sont glissées dans une boîte rouge raffinée, rappelant les anciennes boîtes de soldats de plomb. À la fois témoins d’un passé révolu et messagères d’un monde en constante évolution, les Pixi dépassent la simple reproduction pour devenir des incarnations vivantes d’art et d’histoire.

La collection Pixi : une passion dévorante
L’univers de Pixi, riche en figurines minutieusement élaborées, se prête idéalement à la collection. La question n’est pas tant de savoir si l’on doit posséder une Pixi, mais combien. Comment imaginer Lucky Luke sans ses adversaires, les frères Dalton ? Cette logique passionnée crée un lien profond entre les collectionneurs et leurs figurines.

Certains, méticuleux, gardent précieusement leurs Pixi dans leur boîte d’origine, pour en préserver l’état neuf. D’autres, plus organisés, les exposent fièrement dans des vitrines, composant ainsi de petits tableaux vivants. Enfin, il y a les rêveurs, qui intègrent ces figurines à leur quotidien en créant des saynètes originales dans leur intérieur. Chaque manière de collectionner témoigne d’une relation singulière à l’objet d’art miniature.

Le plaisir de compléter une série, de dégoter la pièce manquante, fait vibrer les collectionneurs. Philippe-Antoine Guénard, connaissant parfaitement cette psychologie, y contribue grandement. Lui-même grand amateur d’objets rares et variés, il possède des dessins, des sculptures, des boîtes russes, des pièces d’orfèvrerie, des montres, des végétaux et même des animaux. Cette diversité dans ses goûts personnels se reflète dans l’univers Pixi, riche et éclectique, qui séduit un public fidèle et toujours plus varié.

Le succès de Pixi
Le triomphe de Pixi repose aussi bien sur le talent et la dextérité d’Alexis Poliakoff en tant que sculpteur que sur la profonde compréhension qu’a Philippe-Antoine Guénard de l’âme des collectionneurs. L’alliance de leurs passions et de leurs compétences a donné naissance à un univers miniature d’une cohérence rare, capable d’enchanter un large public.

En définitive, Pixi ne se contente pas de fabriquer des figurines : l’entreprise crée des histoires, éveille des souvenirs et incite à la rêverie. Elle célèbre l’art, l’histoire et les émotions humaines dans chaque pièce de métal soigneusement peinte. Bien plus que de simples objets, les Pixi sont des passerelles vers l’enfance, vers les passions intimes et vers la magie que chacun porte en soi.

Les Livres de Pixi

"Tout Pixi, l'univers d'Alexis Poliakoff" par Philippe-Antoine Guénard aux Éditions du Chêne.

La belle époque, les Katchinas, Jules Verne, les années 1950, le cinéma, les arts premiers, la mode, le design, la bande dessinée… Pour la première fois dans un livre, tout l’univers des figurines PIXI, créées il y a 30 ans par Alexis Poliakoff et Philippe-Antoine Guénard. Après une incursion dans les ateliers Pixi, où Philippe-Antoine Guénard nous livre quelques secrets de fabrication de ses figurines mythiques, il nous détaille tous les grands thèmes abordés par les figurines, les grands créateurs auxquels elles ont rendu hommage et un catalogue raisonné des innombrables pièces.

"Pixi, une douce addiction" par Antoine de Caunes aux Éditions de La Martinière.

« À force d'accumuler, sans le vouloir, des Pixi autour de moi, j'ai fini par acquérir la certitude que ce n'est pas moi qui les héberge, mais que ce sont eux qui tolèrent ma présence, comme des lutins dans les forêts encore enchantées. En tous les cas, cette théorie fait le bonheur de mon psy, et ceux qui, depuis quarante ans, sont tombés sous leur charme la comprendront entièrement. 

Pixi, c'est aussi une histoire du merveilleux qui nous entoure, sous la forme de figurines en plomb imaginées par deux hommes ayant gardé la fraîcheur, l'enthousiasme et la poésie de l’enfance : Alexis Poliakoff et Philippe-Antoine Guénard.

Bienvenue dans cette visite plus subjective qu’exhaustive, et bien qu’il soit question de plomb, je m’engage à offrir la promenade la plus légère possible… » 

Antoine de Caunes

Création d'un Pixi